- C’est par où ?
- C’est par l’art !
J’ai grandi avec mon père (qui a fondé le centre Emmaüs de Forbach) dans une ambiance de soupe populaire, de bric-à-brac et d’engagement social.
En 1998, je fonde puis co-dirige pendant dix années la revue et les éditions Hermaphodite. Avec des dessins, textes, entretiens, photographies,…, de Pierre Alechinsky, Romain Slocombe, Olivier O. Olivier, Fernando Arrabal, Yüksel Arslan, Jacques Vallet, Mike Bastow, Roland Topor, Christian Laborde, Alejandro Jodorowsky, Werner Lambersy, Didier Daeninckx, Jean-Louis Costes, Roland Jaccard, Assassin, Stéphane Bourgoin, Druillet,… Dix années d’expérimentations artistiques folles et libres !
Etudes de Lettres modernes jusqu’en thèse où, lassé du système universitaire, après un mémoire sur le Mouvement Panique (Topor, Arrabal et Jodorowsky), et un dea sur Roland Topor, je décide de quitter le giron de la faculté en entartant le président de Nancy 2 lors de l’ouverture d’un Colloque sur la subversion. Cela se finit par un procès avec le soutien de Noël Godin et de l’avocat Emmanuel Pierrat. La fac manque décidément d’humour !
C’est l’heure de quitter le microcosme de la culture et ses macrocéphales pour devenir cordiste professionnel. Une manière de traverser le monde à travers la matière. Un métier de passe-murailles, comme dans la nouvelle de Marcel Aymé, où aucun jour ne ressemble à un autre, avec chaque jour une vue sur l’improbable, dans des lieux où en général on ne va pas, car inaccessibles.
En 2014, je décide de remettre le bleu de chauffe et reprendre la voie de la création pour aller peindre sur les routes, dans des sites abandonnés, … Ce site raconte cela… A travers la peinture, les mots, les lieux, la verticalité, une exploration colorée au coeur de nulle part et au sud de partout.