Cet après-midi petit atelier de grimpe d’arbre au village de Keur Gondé qu’on pourrait aisément intituler : Les toubabs dans les baobabs.
Toubab, c’est l’appellation consacrée en Afrique pour désigner les blancs. De même qu’en France, on peut parfois entendre « cul blanc » ou « fromage blanc », ici, il est clair qu’on est des « toubabs ». Si on l’oubliait, les enfants nous le rappelleraient avec leurs sempiternelles ritournelles : « toubab, toubab, toubab… » et parfois des « toubabs mon amour »… Fin de journée, on est heureux de repartir au calme dans nos pénates, tant l’énergie de ces 65 enfants est grande. Le village est tout petit, le nombre d’enfants est grand. L’enjeu du village de Keur Gondé, comme de tant d’autres villages en Afrique, est de s’inscrire dans la durée, et donc d’outiller tous ces enfants pour affronter au mieux le futur. Et quel meilleur outil que l’école et le savoir : « Le savoir est une arme et je sors toujours armé. » Tout l’enjeu de Keur Gondé est là : créer les armes fécondes du futur.
La première étape a été de bâtir une école au cœur du village, juste à côté du gros baobab, qui symbolise la force rayonnante de cet endroit. L’étape suivante, qui prendra du temps, serait de construire dans cet espace, un eco-village, pour s’ouvrir à l’extérieur, au monde, proposer des produits locaux comme des huiles médecinales, etc. C’est le projet d’Adama, qui fait partie de notre trio avec Flo et moi. Trois artistes sur les routes. Je me souviens lors de nos premiers voyages en commun avec Adama et sa famille, en Asie, le voir toujours avec son pochon, et chaque fois que l’on mangeait des fruits, il en récupérait les graines. Aujourd’hui dans son eco-construction au village de Keur Gondé, on peut voir des manguiers, des jack fruits, et toute une diversité d’arbres pousser. Au cœur du désert et de la broussaille, Adama avait l’intuition qu’en creusant le sol, il trouverait de l’eau. A 15 mètres de profondeur, à force d’acharnement, et de coups de pioches, l’eau était bien là. Avec de l’eau et du soleil, la terre-mère Gaïa nous donne tout. Quatre ans plus tard, c’est un paradis qui s’érige dans le daâra, avec ses arbres grandissant, ses animaux, ses plantes médecinales. L’Afrique du futur est là, dans ce daâra qui montre une marche à suivre, un savoir-faire.
Car, c’est en formant la jeunesse à un métier qu’on résout l’équation du futur. Pas en donnant des cadeaux au bord des routes à des enfants désormais habitués à chanter la lancinante et harcelante chanson de la mendicité : « tu as un cadeau pour moi toubab… cadeau… cadeau… »
En Afrique, il y a les silhouettes qui travaillent… et les autres, plantées comme des personnages de Giacometti, en contre-jour, dans le soleil, à attendre… En Occident, vous avez des montres. En Afrique, on a le temps. C’est vrai, c’est une vertu, que de savoir prendre son temps… Mais, il est important aussi pour l’Afrique d’aujourd’hui de s’inscrire dans le futur.
Nous voici donc arrivés au village Keur Gondé où nous faisons une démonstration de techniques de grimper dans les arbres, dans l’optique peut-être future de former des jeunes sénégalais au métier de technicien cordiste. Et demain, nous commençons les ateliers de peinture et les expositions sur le grand baobab.












BRAVO LES JEUNES ! BRAVO ADAMA, KREBS ET FLORENT ! VOUS ALLEZ TELLEMENT DANS LE BON SENS AVEC CE PROJET POUR KEUR GONDE QUI DEVRAIT DEPASSER LES « FRONTIERES » DU VILLAGE ET SERVIR D’EXEMPLE ET MEME DE PREUVE S’IL EN ETAIT BESOIN QU’ON PEUT CREER LES BASES D’UN MONDE MEILLEUR : « L’enjeu du village de Keur Gondé, comme de tant d’autres villages en Afrique, est de s’inscrire dans la durée, et donc d’outiller tous ces enfants pour affronter au mieux le futur. Et quel meilleur outil que l’école et le savoir : « Le savoir est une arme et je sors toujours armé. » (TRES BELLE PHRASE). Tout l’enjeu de Keur Gondé est là : créer les armes fécondes du futur. ECOLE, ECO-VILLAGE, ECO-CONSTRUCTION, …PROPOSER DES PRODUITS LOCAUX COMME DES HUILES MEDICINALES … »c’est en formant la jeunesse à un métier qu’on résout l’équation du futur. Pas en donnant des cadeaux au bord des routes à des enfants désormais habitués à chanter la lancinante et harcelante chanson de la mendicité : « tu as un cadeau pour moi toubab… cadeau… cadeau… ». JE TROUVE CETTE AMBITION ET CETTE DEMARCHE CONCRETE TOUT SIMPLEMENT MAGNIFIQUES ! JE VOUS EMBRASSE !
GROS BISOUS DE TON PERE ET MOI, FLORENT ! Marie-Annick
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Désolée, Philippe, et non « Krebs », pour l’erreur dans mon commentaire précédent !
Bonne journée à vous trois, aux enfants et à tous ceux pour qui vous êtes là !
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